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Et si on parlait Psychologie Positive ?

  • Photo du rédacteur: KARINE PASQUET
    KARINE PASQUET
  • 27 avr. 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 sept. 2021

Qu’est-ce qui différencie la psychologie positive de la psychologie classique ?

  1. La psychologie s’est principalement intéressée aux vulnérabilités de l’être humain et aux maladies mentales, mais beaucoup moins au bien-être et à l’épanouissement.

  2. La psychologie positive, quant à elle, vise à rétablir cet équilibre en étudiant les personnes épanouies, résiliantes, et en bonne santé mentale.

Que les choses soient claires ce n’est pas une « nouvelle » psychologie, ou une psychologie parallèle. Elle est une discipline à part entière de la psychologie, fondée en 1998 par Martin E. P. Seligman, chercheur en psychologie. Depuis maintenant plus d'une dizaine d'année, de nombreux laboratoires à travers le monde mènent des études sur des sujets aussi passionnants que :

Le bonheur, la créativité, les caractéristiques des meilleurs moments de vie, la coopération…


Ces sujets d'études permettent une meilleure compréhension de la connaissance du fonctionnement psychique, et complètent les approches et techniques en psychologie. Véritable science construite grâce à des recherches scientifiques rigoureuses suivant des protocoles expérimentaux bien définis, elle ne doit donc pas être confondue avec la "pensée positive", popularisée grâce à la méthode Coué, ni avec le principe d’autosuggestion, qui n’a pas de véritable fondement scientifique.


Cette science de l’esprit et du comportement n’est donc pas qu’un ensemble de théories ! C’est aussi une science appliquée. C'est à dire qu'à partir des connaissances scientifiques, les chercheurs développent des pratiques et interventions qui permettent d’apprendre à développer ses propres forces et ressources psychologiques. Elle met ainsi en lumière notre plasticité cérébrale, qui nous fait évoluer dans nos comportements, notre perception du monde et notre rapport aux émotions.




Alors c'est possible de voir la vie en rose ?

Attention encore une fois, ce n'est pas tant le fait de vouloir être heureux qui compte, mais de savoir, ou d'apprendre comment y parvenir ! Seligman rappelait lui-même aux psychologues que "lorsque nous sommes devenus seulement une profession de guérison, nous avons oublié notre mission plus large : celle d’améliorer la vie de tous les gens".


Ainsi donc, elle se veut complémentaire et inclusive pour traiter l'être humain dans sa globalité et pas seulement par le prisme d'entré de sa complexité. La psychologie positive ne consiste pas à se percevoir ou à observer le monde qui nous entoure d’une manière idéalisée, mais "qu’à côté des multiples problèmes de dysfonctionnements individuels et collectifs s’exprime et se développe toute une vie riche de sens et de potentialités", selon les propos du psychologue Jacques Lecomte dans son ouvrage "Introduction à la psychologie positive" (Dunod).


Pourquoi parle t-on de l'importance de la gratitude ?

Comprendre la mécanique de la psychologie positive nécessite d'intégrer quelques notions de base essentielles.

Comme par exemple atteindre le bonheur vaut plus que de chercher son propre bonheur seul.

En effet, vouloir être heureux à tout prix, quand bien même, nous mettrions tous nos efforts dans cette quête du bonheur individualiste, cela a malheureusement peu de chance d'aboutir.

Comme l’indique Martin Seligman : "Ce qui relie le mieux le bonheur et le bien-être, où que vous soyez sur la planète, c'est la gratitude".

Concrètement la gratitude, dans sa définition première, c'est avant tout remercier, être reconnaissant pour un service, ou un bienfait reçu, et c'est aussi savoir recevoir et dire merci au bienfaiteur.

Il faut aussi rappeler que nous sommes plus souvent enclins à nous plaindre qu’à remercier pour ce que nous avons. Ainsi, non seulement la gratitude fait du bien à celui qui l’éprouve, mais elle nourrit aussi celui qui la reçoit !


On ne peut donc pas se gratifier seul, cela rejoindrait la notion d'égoïsme, dont il n'est absolument pas question dans la psychologie positive qui se "nourrie" des synergies et des interactions entre les êtres.

C’est pourquoi la psychologie positive vise à enseigner et à mettre en pratique des compétences pour développer de bonnes relations sociales. Elle constitue ainsi un formidable moteur du changement social, du fait du changement de regard qu'elle provoque sur nous même et sur autrui.


Pour illustrer les composantes de la psychologie positive, Martin Seligman utilise l’acronyme PERMA en anglais :


P = pour positive emotions : l’objectif est de valoriser et cultiver notre tendance aux émotions positives.

E = pour engagement : nous sommes invités à être vraiment « engagés » dans le présent, dans notre vie, mais aussi dans nos relations aux autres.

R = pour relashionships : sans relations sociales, nous dépérissons. L’idée n’est pas d’utiliser l’autre pour nous fournir un minimum de sociabilité; mais d’accepter les autres tels qu’ils sont afin de nous inspirer de leurs richesses.

M = pour meaning in life : questionnons-nous sur le moteur de notre vie et son but. Que voulons-nous en faire ? Quelles sont nos priorités ? Qu’est-ce qui donne du sens à notre vie ?

A = pour accomplishement : qu’aimerions-nous réaliser à travers notre existence ? Quels sont les grands accomplissements qui comptent vraiment pour nous ? Les défis que nous aimerions relever ?


La psychologie positive c'est que pour les "grandes personnes" ?

Non et heureusement car le bien être se partage, et pourquoi pas en famille.

De plus, on peut apprendre très tôt à nos enfants à cultiver le bonheur.

Ci-dessous un exemple de roue du bonheur (proposé par apprendre à éduquer.fr); qui met l'accent sur toutes les actions réalisées et qui font du bien au moral, au coeur et développe l'estime de soi.





Je vous propose maintenant de découvrir des exercices à pratiquer avec les enfants. (proposé par papa positive.fr)

Que se soit sous forme de jeux, ou lors d'un temps de parole privilégié, ces petits exercices simples et rapides permettent de développer les échanges, le partage, afin de mieux communiquer ensemble et vivre un vrai moment de qualité avec les enfants !


Le premier consiste à “écouter” nos sens pour s’ancrer dans l’ici et maintenant.

Le second est le célèbre 3 plaisirs du jour qui active la gratitude et réveille la joie.

Le troisième est la verbalisation émotionnelle, étape essentielle de l’accueil des émotions pour les réguler et les comprendre.

Le quatrième est la focalisation sur un objectif qui a du sens.

Le cinquième est un rappel des activités à faire pour ressentir le “flux”, moment où nos forces sont utilisées.

Le sixième est l’altruisme et la gentillesse, des vertus qui rendent heureux ceux qui en font preuve et ceux qui en bénéficient.

Le septième est l’expression de la reconnaissance. C’est le mécanisme de la gratitude avec une mention sociale (renforcement des liens).



En résumé, être bien dans sa vie, en lien avec les autres et ressentir de la joie en partageant son bonheur c'est possible, grâce à la Psychologie Positive !

Soyez Bel et Bien Positif !

Karine PASQUET

Psychopédagogue positive




 
 
 

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